Frédéric Touzellier,
Vice-président délégué à l’Environnement et à la Collecte et au Traitement des Déchets Ménagers et Assimilés, Maire de Générac

« 240 000 habitants, 69 396 hectares, 27 communes… autant de raisons pour mutualiser et partager. Dans cet objectif, en janvier 2011, Nîmes Métropole a pris la compétence Collecte et Traitement des Déchets Ménagers, pour mener une action coordonnée et démultipliée à l’échelle communautaire.

Au-delà des aspects économiques et financiers, la gestion des déchets constitue un axe important des politiques environnementales, compte tenu de son impact sur la qualité de vie et la santé des habitants qui se préoccupent de plus en plus de la qualité du service rendu. Le Grenelle de l’Environnement a formulé des engagements importants en matière de prévention, de recyclage, de quantités de déchets enfouis ou incinérés. Nîmes Métropole met en œuvre une gestion responsable des déchets, contribuant au développement durable, champ d’action naturel dans l’exercice de cette compétence. La traduction concrète ? De la performance et de l’innovation, de meilleures pratiques environnementales et sociales et de la sensibilisation auprès de nos concitoyens. »

Chaque année, sur le territoire de Nîmes Métropole, sont collectées :

• 75 000 tonnes d’ordures ménagères.
• 12 000 tonnes de collecte sélective.
• 5 500 tonnes de verre et de papier en apport volontaire.
• 52 000 tonnes apportées en déchèteries.

A/ Atteindre les Objectifs du Grenelle

La loi du Grenelle de l’Environnement a fixé comme objectif de réduire la production d’ordures ménagères de 7 % par habitant au cours des cinq prochaines années.

Nîmes Métropole entend agir au quotidien pour diminuer les volumes de déchets produits, dont les quantités et les coûts de traitement ont tendance à augmenter d’année en année. Elle souhaite aussi tout mettre en œuvre pour diminuer au maximum la part considérable des déchets non recyclés et pourtant réutilisables.

Trier de manière responsable, c’est : préserver des ressources naturelles et une qualité de vie, dépenser moins pour les déchets et donc pouvoir financer de nouveaux projets grâce aux économies réalisées.

En 2012 :

• Nîmes Métropole a mis en œuvre les moyens humains, matériels et financiers nécessaires à la réduction de la production des ordures ménagères et assimilés, à l’augmentation du recyclage des déchets ménagers et assimilés, des déchets d’emballage et des déchets des entreprises.
• L’objectif de diminution de 15 % des déchets destinés à l’enfouissement sera atteint à l’horizon 2013/2014.
• Pour accroître la prévention et le recyclage : tarification incitative obligatoire, Plans locaux de prévention de la production de déchets.
• Nîmes Métropole souhaite mettre en œuvre un Plan de compostage domestique et développer la collecte sélective des déchets organiques.

Le Grenelle 2 a prescrit l’obligation de collecte sélective aux producteurs de quantités importantes de déchets organiques, pour la grande restauration, à compter de 2012.

B/ Du concret sur l’ensemble du territoire

En 2012, la DCTDM :

• a mis en place une collecte séparative sur les cartons qui allaient en partie en incinération ;
• a renforcé son action sur le compostage individuel : participation à la Semaine du Développement Durable, actions de sensibilisation dans les écoles, présence sur les marchés de plein air… ;
• a optimisé la gestion des encombrants et particulièrement des DEEE ;
• a développé la collecte sélective en habitat vertical grâce à un travail au quotidien et en collaboration avec les syndicats de traitement et bailleurs sociaux ;
• a mis en place des collectes en porte à porte des journaux, revues, magazines en mélange avec les emballages, afin d’augmenter les rendements de collecte et de diminuer le nombre de collectes et de kilomètres parcourus ;
• a optimisé et uniformisé le parc de bacs de collecte, afin que tous les usagers qui ont les possibilités de stockage soient dotés des mêmes bacs pour le tri et la collecte des ordures ménagères : bacs normalisés et identiques, utilisant un code couleur uniforme et identifiable par tous, sur 21 communes. Nîmes et Saint-Gilles assuraient déjà ce mode opératoire de fourniture de bacs ;
• a menéune réflexion sur les déchèteries « nouvelle génération », le déchet qui coûte le moins cher est celui que l’on ne produit pas ou que l’on détourne des filières de traitement, pour des filières de réemploi.

La DCTDM a engagé les dossiers de demande de subvention auprès de l’ADEME et du Conseil Général pour la réhabilitation des décharges recensées sur l’ensemble du territoire, dans le cadre du plan départemental d’élimination des déchets. 7 sites répartis sur 6 communes sont concernés par cette opération.

Les perspectives pour 2013

• Réhabilitation des décharges : le programme validé par les communes en 2012 fera l’objet du lancement d’un marché de maîtrise d’œuvre en vue d’un démarrage des travaux fin 2013.
• Mise en sécurité et conformité des 14 déchèteries du territoire de Nîmes Métropole.
• Finalisation de la mise en place des bacs de collecte sur quatre communes restantes : Sainte-Anastasie, Saint-Chaptes, La Calmette, Dions.
• Optimisation de la collecte du verre en vue d’augmenter les rendements de collecte par habitant.
• Poursuite des efforts et des opérations de sensibilisation auprès des habitants de l’Agglomération, notamment sur la collecte sélective et le compostage : participation à la Semaine du Développement Durable, opérations de sensibilisation auprès du jeune public et dans les écoles, présence sur les marchés de plein air pour sensibiliser directement les habitants.
• Lancement d’une étude sur l’optimisation des tournées de collecte des secteurs en régie, pour une meilleure qualité de service, des itinéraires plus pertinents afin de réduire l’impact carbone mais aussi pour préserver la sécurité des agents de collecte.

Optimisation de l’accueil des professionnels en déchèterie afin de limiter les dépôts sauvages et par conséquent les pollutions à l’environnement.